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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 17:31

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Encore un billet de psychothérapie blogosphérique sur les petits boulots...

 

Actuellement en questionnement professionnel, ça me fait du bien de constater que ça va quand même mieux que pendant cette incroyable période de loose intergalactique...

 

Apparemment, je ne suis pas le seul, allez donc voir du côté de chez Cassiopée.

 

...

 

Un de mes premiers petits jobs consistait dans la distribution de journaux gratuits pour étudiants. Pour ce job, on cherchait manifestement un pigeon un étudiant avec une voiture et des gros bras. Pour la voiture, c'était ok, pour les gros bras, pas vraiment.

 

Le job de pigeon consistait à récupérer une tonne et demie de journaux, les mettre dans sa voiture et faire le tour de TOUTES les écoles de l'agglomération lyonnaise...

 

Comme vous pouvez l'imaginer, il y avait plusieurs trucs qui ne collaient pas...


- Faire rentrer une tonne et demie de journaux dans une 205 junior...!?#*!?

- Rouler dans une 205 junior avec une tonne et demie de journaux dans le coffre, sur tous les sièges, dans la boîte à gants, sous les pédales, sur le toit, sous les essuie-glaces... en gros : manquer de se tuer pour gagner 100 €

- Faire le tour de TOUTES les écoles de l'agglomération lyonnaise, environ 250 au programme...

 

Au début, j'étais tout bien consciencieux...

 

Je partais, ma 205 chargée jusqu'à la gueule avec les suspensions en vrac (la pauvre) et je passais plusieurs jours dans mon kiosque à journaux roulant. Pour chacune des 250 écoles, il fallait trouver une place, se garer, porter les journaux, les déposer, repartir et recommencer ça... 250 fois.

 

Ma 205 junior, comme moi-même on est vite tombé en dépression dépressive...

 

Très vite, le pigeon s'est je me suis révolté et j'ai "personnalisé" le job.

 

J'ai trié les écoles, je déposais plus de journaux qu'il ne fallait au début et comme ça au bout de 10 écoles, j'avais tout fourgué... bref, le job devenait un peu plus rentable et j'ai brisé mes chaînes d'esclave.

 

...

 

J'ai aussi été de nombreuses fois chargé du vestiaire...

 

Généralement, c'est le job pas fatiguant, sauf quand il t'arrive des merdes...

 

Et ça arrive souvent, en fait...

 

"Mais Madame, je vous dis que je n'ai rien au numéro 53 8975 54212 986!!!!"

 

Oui, la Madame au numéro ésotérique qui te fait chier alors que 125 653 personnes attendent derrière en lachant des grands "pffffffffffffffffeeeeeeeeeeeeuxxxxxx"... et puis...

 

"oups!!" qu'elle lâche la Madame...

 

En fait elle m'a donné un vieux ticket de vestiaire du temps de René Coty qu'elle avait gardé au fond de son porte feuille!

 

"Voilà le bon!" qu'elle te dit sans s'excuser de t'avoir traité d'incompétent de vestaire et de t'avoir maudit sur 12 générations...

 

"Le 24.  Et bien voilà votre veste DANS TA TRONCHE!!!! Madame, Bonne soirée, au revoir!"

 

Il y a aussi le cas où il te reste 1 manteau...

 

Il est 23h30, palais des congrès de Lyon, une ambiance à la "Shining"... Tu t'attends à voir débouler Jack Nicholson avec une hache à tout moment dans ce grand hall immense, glacial et vide...

 

Et il te reste 1 manteau...

 

LE manteau de SUPER CONNARD.

 

Qui déboule à minuit moins cinq...

 

...

 

Et puis, il y a les fameuses "enquêtes"...

 

C'est comme ça que tu te retrouves le 23 décembre dans un Géant Casino à demander à la ménagère de moins de 50 ans si elle serait prête à acheter sa dinde farcie aux champignons de Laponie ou sa buche à la mangue de Mauritanie chez Casino...

 

Au bout de quelques heures passées sous les néons de supermarché, et la musique qui te rend aussi intelligent qu'un caddie, tu rentres chez toi et tu remplis les questionnaires tout seul au coin du feu...

 

...

 

Il y a aussi le classique inventaire...

 

J'ai fait ça dans une grande surface de bricolage...

 

Au début, on répartit les pigeons joyeux intérimaires dans les différents rayons...

 

Moi, je m'en foutais pas mal de savoir de quel rayon j'allais m'occuper.

 

Honnêtement entre le rayon "poignées de porte" ou le rayon "luminaire", je ne percevais pas bien la différence...

 

C'est en discutant avec les autres que je me suis rendu compte qu'il s'agissait là d'un enjeu drôlement crucial.

 

Le but du jeu étant d'éviter le rayon "clous et vis"...

 

Faire l'inventaire dans ce rayon, c'était carrément l'enfer... tu devais compter chaque putain de clou, sachant que dans un petit tiroir, il y avait au moins 150 de ces petits connards super pointus...

 

Heureusement, le sympathique chef de rayon pas du tout misogyne a envoyé vite fait toutes les filles au rayon des vis et des clous.

 

Ben, oui c'est bien connu que les filles c'est minutieux et ça a des petits doigts...

 

Je pense qu'il aurait eu des petits n'enfants indiens, il les aurait aussi collés direct à compter et recompter les clous.


Ben oui, ça a drôlement des petits doigts et c'est drôlement minutieux un petit nenfant indien...
 

Enfin bref, pendant ce temps-là, moi, je comptais mes étagères du regard en me baladant dans les rayons et les filles s'explosaient les doigts et le cerveau à compter les bouts de ferraille.

 

...

 

Et puis le petit boulot que j'ai fait un bout de temps, c'était vendeur de stylos dans les grands magasins parisiens... Bon Marché, Galeries Lafayette, Feu La Samaritaine, Printemps Hausmann... je connais tous ces temples du vol de la consommation par cœur...

 

A chaque magasin, sa cible, les stars du petit écran au Bon Marché, les japonais au Galeries Lafayette, les parisiennes branchées au Printemps, personne à la Samaritaine...

 

Pendant ce temps, je me tapais Mamie qui voulait offrir un beau stylo plume pour la première communion de sa petite fille.

 

Vas-y que ça écrit trop petit, trop gros, trop épais, trop noir, que le stylo il est petit, trop gros, trop épais, trop noir...

 

Outre les Mamies, les grands magasins, c'est surtout passionnant pour l'univers des pétasses-vendeuses...

 

Faut dire que t'as vite fait de te taper une mentalité de merde quand tu ne gagnes pas un rond et que tu passes ta journée à infuser tel un sachet de tisane Tilleul-menthe au milieu de produits hors de prix...

 

Ma responsable était le prototype de la fille déchirée entre deux mondes.

 

Pétasse snob la journée, elle redevenait la petite banlieusarde naze le soir...

 

Mariée à un syndicaliste CGT, elle arrivait le matin en tenant de grand discours sur l'exploitation au travail entre des chemises Paul Smith et des ceintures Dolce Gabana.

 

Tiraillée entre ces deux univers opposés, avec l'âge, elle commençait à tomber du côté obscur de la force.

 

C'est ainsi qu'elle avait décidé d'offrir une ceinture BOSS à son mari cégétiste...

 

Chercher l'erreur...

 

Le lendemain, elle est arrivée les yeux rouges et un bleu au visage.

 

Le cégétiste n'avait manifestement pas apprécié sa ceinture PATRON BOSS.

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commentaires

C
<br /> Pas bien de rédiger des commentaires sous Tamiflu...<br /> M'sieur Zadzig, tu peux virer le doublon... j'vais me recoucher !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ah... les zinventaires, j'ai fait aussi (en papeterie... c'est pas mal non plus).<br /> <br /> En tout cas pour faire quelques zeuros de plus, tu t'es bien diversifié... il te manque l'usine d'ensachage de café et les tirages de plans dans un sous-sol amionaqué !<br /> <br /> <br />
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