Me revoilà, fidèle au poste, malgré les fêtes et ses nombreux débordements...
En l'occurrence, je veux parler de débordements caloriques...
Oui, les fêtes ont eu définitivement raison de mon poids...
Tout est à recommencer...
Ca a commencé début décembre avec ces stupides et affreux petits chalets de Noël et leurs irrésistibles sordides effluves de gras...
Commencer le mois de décembre à coup de churros et autres croustillons, c'était déjà perdu d'avance...
Après, vers la mi-décembre, on commence les fêtes de pré-Noël...
Oui, parce que au cas où tu ne boufferais pas assez à Naouël, on préfère être précautionneux et se taper la cloche avant!
C'est donc parti pour les Noël au boulot, entre amis, au club de sport...
A la limite, c'est la partie la plus craignos car les gens ne font pas des efforts surhumains pour ces Noël au rabais.
T'as pas forcément envie d'apporter à tes collègues qui te font chier toute l'année durant des chocolats à la pépite du Guatemala dorés à la feuille et fourrés à la crème de safran.
Du coup, au boulot, c'est ambiance chocolat bas de gamme et mandarine...
Et là, le drame continue : non seulement tu prends du poids mais en plus c'est dégueulasse...
Puis vient LE jour J!
Là, tu n'as pas intérêt à faiblir.
T'en a marre de te taper des papillotes industrielles depuis 15 jours alors t'es super motivé pour te rouler dans la dinde aux marrons élevée avec une cuillère en argent dans le bec...
Le 24 au soir, le concours de gavage d'oie est donc officiellement lancé dans "The other family"...
Foie gras, huitres, dinde et autres buches... tu bouffes jusqu'à ce que le petit Jésus montre le bout de son nez pour oublier que "The other family" c'est aussi une "The other ambiance"...
Le lendemain, c'est reparti dans "My family"... Déjà, en temps normal dans "My family", je prends 3 kilos rien qu'en passant la porte mais alors le 25... c'est no limit...
Pour vous la faire vite et vous donnez le ton, c'est foie gras en apéro et truffes en chocolat en digestif...
Les jours qui suivent, il faut finir les "restes", oui, nous n'avons mangé que 2 foies gras sur 4, que 3 bourriches sur 5, que 2 buches sur 4...
En dehors des repas, ma mère passe ses journées en embuscade dans la maison avec un plateau de gâteaux au vin blanc à se taper le cul par terre... Tu es au bord de l'agonie calorique mais tu te ressers sans réfléchir, comme un chat devant des croquettes...
Après vient l'escapade en montagne... pas de chance, à 1 500 mètres, il n'y a pas un bonhomme de neige à l'horizon... du coup, l'après-midi, on se promène dans l'herbe mouillée et surtout ON BOUFFE!!!
3 jours sous perfusion de tartiflette, fondue, raclette et autres chamois farcis à la crème de marmotte...
Puis, au moment, où les choses semblent se calmer, vient le 31...
Et là, c'est reparti pour un gavage en règle, entre amis cette fois. Comme chacun amène quelque chose, tout le monde veut faire bien et amène TROP de choses TROP bonnes...
Cette histoire finit donc mal en dîner avec 15 apéros, 12 entrées, 5 plats principaux, 365 fromages et 48 desserts...
Je passe sur la bonne idée du convive qui a ramené des huitres géantes genre vieux steak de cheval vert et bleu dans une coquille!
La première huitre avec laquelle j'ai failli m'étouffer et que j'ai du mastiquer pendant deux bonnes minutes...
Pour commencer le dîner, il faut avouer que ce n'est pas le truc qui ouvre forcément l'appétit! Ca te file direct la gerbe oui!
Le lendemain, tu es au bord de l'agonie... tu rêves d'un radis noir, tu divagues à l'idée d'une feuille de salade, limite tu te touches en pensant à une courgette à l'eau...
Pourtant, en ce premier jour de l'année, en famille, il ne faudrait quand même pas déconner et manger un repas normal.
Non.
C'est la nouvelle année, merde!
Alors pourquoi ne pas la commencer la tête dans la cuvette avec une poularde géante aux marrons?
Ben oui pourquoi pas !
Je passe sur le délire culinaire de ce premier jour de l'année où tu te coltines ta 59 8652 ème tranche de foie gras du mois...
Les jours qui suivent ne s'arrangent pas. Dès qu'un voisin ou un ami sonne, on sort frénétiquement les boîtes de gâteaux et les pates de fruit au cas où il serait affamé suite à un séjour prolongé dans le désert (?).
Heureusement, début janvier, le rythme redevient normal...
Et c'est là que l'épiphanie déboule avec ses galettes magiques...
D'ailleurs ma boulangère remet ça cette année...